Tout savoir sur la teneur en alcool des boissons et ses implications

La fabrication de l’alcool obéit à plusieurs processus.
L’alcool a beau apparaitre sous plusieurs formes, présenter plusieurs couleurs ou différents goûts, il s’agit d’une même substance qu’on appelle éthanol. Issu de la fermentation de fruits, de grains ou de tubercules, le taux d’éthanol présent dans les boissons alcoolisées varie d’une boisson à une autre.
Cela est dû à la forme de distillation que cette dernière a subie.
C’est ce processus qui permet de rehausser la concentration en alcool pur.
Il est en effet important de connaitre la concentration en alcool d’une boisson alcoolisée afin de ne pas s’exposer aux conséquences dommageables d’une consommation excessive d’alcool.

Pour vous aider à connaitre le nombre de consommations que vous pouvez vous autoriser, il existe dans les débits de boissons, des verres typiquement adaptés.
On les appelle les verres standards ou verres standardisés ou les unités d’alcool.

Ceux-ci contiennent la même quantité d’alcool, quelle que soit la boisson qui est consommée (boissons les plus courantes).
Mais ce guide n’est qu’à titre indicatif.
Il existe en effet d’autres facteurs de risques qu’il faut intégrer, lorsqu’on décide de prendre quelques verres.

  • Qu’appelle-t-on consommation standard de boisson ?
  • Quels sont les niveaux de consommation recommandés ?
  • Comment calculer son taux d’alcoolémie ?
Cet article se propose de répondre à toutes ses questions.
Sommaire
  1. - Consommation standard de boisson : Qu’est-ce que c’est ?

  2. - À quoi équivaut une consommation standard ?

  3. - Guide sur les niveaux de consommation recommandés 

    1. - Une consommation réduite à 2 verres par jour (femmes)

    2. - Une consommation limitée à 3 verres par jour (hommes)

    3. - Une consommation réduite à 3 verres dans les cas exceptionnels (femmes)

    4. - Une consommation limitée à 4 verres dans les cas exceptionnels (hommes)

    5. - Ne pas boire de l’alcool à une certaine fréquence

    6. - Ne pas boire de l’alcool dans certaines circonstances

    7. - Éviter de boire de l’alcool quand on est une femme enceinte

  4. - Tenir compte de certains facteurs de risques

    1. - Les vulnérabilités individuelles

      1. - La génétique

      2. - Le poids

      3. - L’âge

        1. - Pourquoi les jeunes devraient-ils surveiller leur consommation d’alcool ?

        2. - Pourquoi les personnes âgées devraient-elles surveiller leur consommation d’alcool ?

      4. - Les vulnérabilités contextuelles

        1. - La médication

        2. - La faim, la fatigue et le stress

      5. - Comment calculer le taux d’alcoolémie ?

        1. - Les facteurs à prendre en compte pour calculer le taux d’alcoolémie

        2. - Quelques indicateurs pour mieux interpréter votre taux d’alcoolémie



Consommation standard de boisson : Qu’est-ce que c’est ?

La consommation standard de boisson n’est rien d’autre qu’un repère de consommation d’alcool.
La teneur en alcool d’une boisson alcoolisée est en effet exprimée en % Vol ou en degré.
Elle figure obligatoirement sur chaque bouteille de boisson alcoolisée conformément à la législation.

Cette teneur renseigne sur le nombre de millilitres d’alcool par litre de la boisson concernée.
Lorsqu’une boisson alcoolisée affiche sur sa bouteille un pourcentage de 5%, cela veut dire qu’un litre de cette bière (100 cl), contient environ 5 cl d’éthanol ou d’alcool pur.

Pour permettre aux consommateurs de boissons alcoolisées de déterminer la quantité d’alcool qu’ils ingèrent, les verres ont été standardisés en fonction du type de boissons.
Ainsi, pour les boissons courantes, chaque verre contient à peu près la même quantité d’éthanol ou d’alcool pur, c’est-à-dire 10 à 13 grammes.
C’est de là que vient l’appellation verre standard ou unité d’alcool (ua).

À quoi équivaut une consommation standard ?

La consommation standard établit une équation en ce qui concerne la concentration d’alcool dans les boissons alcoolisées les plus courantes.
Que vous ayez donc pris un verre de bière, un verre de vin ou un verre de spiritueux, la teneur en alcool est presque la même.

Un verre d’alcool équivaut à 10 g d’éthanol ou alcool pur.

Ainsi, il y a autant d’alcool dans un verre de bière (340 ml/12 oz à 5 % d’alcool) :

  • Que dans un verre de vin (140 ml/5 oz à 12 % d’alcool)
  • Que dans un verre de vin muté (aussi appelé « vin fortifié ») (85 ml/3 oz à 20 % d’alcool)
  • Que dans un verre de spiritueux (45 ml/1,5 oz à 40 % d’alcool).

C’est ce qu’on appelle une consommation ou un verre standard.

Toutefois, il y a une particularité par rapport au cidre, aux liqueurs à base de malt et aux boissons pré mélangées qui ne sont pas toujours servies dans un verre de 140 ml/5 oz.
Dans ce cas, il faudra alors prendre en compte le pourcentage d’alcool figurant sur la bouteille.
Ce pourcentage est généralement compris entre 2,5 et 20%.

Guide sur les niveaux de consommation recommandés 

Étant donné qu’un verre de boisson alcoolisée parmi les plus courantes, contient généralement la même teneur en alcool quelle que soit la boisson, il a été mis en place un guide sur les niveaux de consommation.
Le nombre de verres recommandés varie selon ce guide en fonction du sexe.

Il existe en effet 4 paliers de nombre de verres :

  • 2
  • 3
  • 4
  • 0

Une consommation réduite à 2 verres par jour (femmes)

La limite de 2 verres par jour s’adresse aux femmes qui désirent consommer de l’alcool modérément.
Au maximum, leur consommation doit être réduite à 10 verres par semaine.

Une consommation limitée à 3 verres par jour (hommes)

Sont concernés les hommes qui désirent consommer de l’alcool avec modération.
Ils devraient se limiter à 3 verres par jour et à un maximum de 15 verres par semaine.

Une consommation réduite à 3 verres dans les cas exceptionnels (femmes)

À une même occasion, les femmes ne devraient pas prendre plus de 3 verres.
Cette consommation ne doit être que de façon exceptionnelle.
Au-delà de cette limite, elles pourraient s’exposer à des complications ou à des risques d’intoxication.

Une consommation limitée à 4 verres dans les cas exceptionnels (hommes)

Pour éviter les intoxications et les graves conséquences liées à la consommation excessive d’alcool, les hommes ne devraient pas excéder 4 verres au cours d’une même occasion.

Ne pas boire de l’alcool à une certaine fréquence

À force de consommer de l’alcool tous les jours, vous courez le risque de développer une certaine dépendance.
Pour éviter donc l’accoutumance, il est recommandé aussi bien aux hommes qu’aux femmes, de ne pas consommer d’alcool au moins une ou deux journées chaque semaine.

Ne pas boire de l’alcool dans certaines circonstances

On conseille généralement de ne pas boire de l’alcool dans certaines circonstances.
En effet, la consommation d’alcool, fut-elle en petite quantité, a quelque incidence ou affecte d’une manière ou d’une autre, notre état de santé.

C’est ainsi qu’il faudrait prendre 0 verre d’alcool, quand on a par exemple, des décisions importantes à prendre ou quand on est addictif à l’alcool.

La prise de boisson alcoolisée est également interdite lorsqu’on a à charge la sécurité d’autres personnes : Les chauffeurs par exemple.
Si on l’interdit, c’est par mesure de prudence. La consommation d’alcool provoque en effet ce qu’on appelle l’euphorie.
Cela pourrait vous pousser à enchainer les verres.

Éviter de boire de l’alcool quand on est une femme enceinte

Il est vrai qu’une femme enceinte qui consomme une très faible quantité d’alcool ne sera pas soumise à un risque majeur.
Celui-ci est en effet minime. Mais il faut toutefois reconnaitre qu’il est difficile de fixer un seuil sécuritaire en ce qui concerne la quantité d’alcool à consommer.

C’est pour cela qu’on recommande aux femmes enceintes de ne pas consommer de l’alcool. Sont également concernées par cette recommandation, les femmes qui ont un projet imminent d’avoir un enfant.
Par ailleurs, toute femme allaitante est aussi appelée à s’abstenir de consommer de l’alcool avant l’allaitement.

Cependant, malgré ces standards qui sont établis, il faut dire que nous ne naissons pas tous égaux en face de l’alcool et de ses effets.
Cela suppose donc que certaines catégories de personnes sont susceptibles de subir plus sévèrement les effets de l’alcool que d’autres.
Il importe donc d’intégrer certains facteurs de risques dans la détermination de son seuil de consommation d’alcool.

Tenir compte de certains facteurs de risques

Certains individus présentent des facteurs de risques. À cela s’ajoutent également d’autres paramètres liés au contexte ou à l’environnement.

Les vulnérabilités individuelles

Les effets de la consommation excessive d’alcool varient d’un individu à un autre.
Plusieurs études ont d’ailleurs été menées à cet effet et ont abouti à cette même conclusion.

En conséquence, il faut relever que les niveaux de consommation recommandés ont une valeur indicative.
Ils sont applicables au profil de personnes qui ne sont pas exposées aux facteurs à risque.

Ces vulnérabilités individuelles sont effet liées à trois facteurs :

  • La génétique
  • Le poids
  • L’âge

La génétique

La quantité nécessaire d’alcool pour enivrer un consommateur varie d’un individu à un autre.
Plus précisément, la propension à l’alcool va varier en fonction de certains gènes.
En effet, des études attestent du fait que vous avez 50% de chance de développer une dépendance à l’école, si des facteurs génétiques vous prédisposent à cela.

De même, il a été constaté que des individus qui réagissent très lentement à l’alcool, courent plus de risque de devenir alcooliques.
Par ailleurs, quant à ceux qui développent plus de réactions à l’alcool, les mêmes études font état de ce que ces personnes comptent dans leur famille, des membres qui sont confrontés à de graves problèmes d’alcool.

Quoi qu’il en soit, que vous ayez une réaction lente ou rapide, il est important de vous connaitre pour mieux surveiller votre consommation.

Le poids

En matière de poids et de consommation d’alcool, le principe est le suivant : Moins le corps d’une personne contient d’eau, plus son taux d’alcool sera élevé. Il faut d’ailleurs faire remarquer que les différents niveaux de consommation recommandés ont pour cibles, les hommes et les femmes justifiant d’une taille et d’un poids moyen.

Doivent donc revoir leur consommation à la baisse comparativement aux standards établis, trois principales catégories de personnes :

  • Les personnes de poids inférieur à la moyenne
  • Les personnes de poids léger
  • Les personnes souffrant d’embonpoint

Les personnes souffrant en effet d’embonpoint ont un pourcentage de gras dans le corps au-dessus de la normale.
Étant donné que les tissus graisseux ne contiennent pas beaucoup d’eau, l’individu ayant un pourcentage élevé de gras dans le corps sera plus impacté par les effets de l’alcool.

Autre facteur de vulnérabilité individuelle, l’âge.

L’âge

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les jeunes et les personnes âgées devraient surveiller leur consommation d’alcool.

Pourquoi les jeunes devraient-ils surveiller leur consommation d’alcool ?

La première raison est que les standards de consommation qui sont établis s’adressent à des adultes.
Du coup, les jeunes devraient donc considérablement réduire à la baisse leurs prises d’alcool et ne pas les calquer sur le standard établi au profit des adultes.
La deuxième raison est liée au fait que les jeunes ont généralement un poids moindre que celui des adultes.

Pour rappel, la masse corporelle est un facteur important dans la détermination du taux d’alcoolémie de tout individu.
La troisième raison tient au fait que chez les jeunes, les enzymes chargées d’éliminer l’alcool, sont en petites quantités.
Cela fait que l’éthanol est évacué de l’organisme à un rythme plus lent en ce qui concerne la couche juvénile.

La quatrième raison est associée à la structure du cerveau chez les jeunes.
En effet, d’après plusieurs études, le cerveau n’est totalement achevé dans sa phase de maturation qu’après l’âge de 20 ans.
C’est ce qui fait que lorsque les jeunes consomment exagérément de l’alcool, leur cerveau est susceptible d’en être affecté.

Quid alors des personnes âgées ?

Pourquoi les personnes âgées devraient-elles surveiller leur consommation d’alcool ?

Les personnes âgées, au fur et à mesure que leur âge avance, subissent un décroissement de certaines fonctions de l’organisme. Ces changements s’observent au niveau des reins, du foie, du système cardiovasculaire et du cerveau. Les modifications fonctionnelles chez les personnes âgées sont en effet doublement pénalisantes.

D’un côté, elles les rendent plus sensibles aux effets de l’alcool et de l’autre côté, elles ralentissent le processus d’élimination des substances toxiques contenues dans l’alcool.
Par ailleurs, il faut rappeler que les personnes âgées ont généralement un ratio de gras plus élevé que celui des adultes.

À cela s’ajoute le fait qu’elles sont généralement sous médication. Tous ces paramètres font qu’elles doivent rigoureusement surveiller leur consommation d’alcool et ne pas l’adapter aux standards établis au profit des adultes.
Au-delà des vulnérabilités individuelles, il y a également des vulnérabilités contextuelles qui constituent également des facteurs de risque.

Les vulnérabilités contextuelles

La prise de médicaments et d’autres facteurs comme la fatigue, la faim et le stress font partie de ce qu’il convient d’appeler les vulnérabilités contextuelles.

La médication

Les personnes sous médication et qui traitent principalement des maladies comme l’épilepsie, la haute pression sanguine, le rhume, les rhumatismes, l’arthrite, la douleur, les infections et la dépression, devront au préalable consulter leur médecin.
En effet, la consommation d’alcool associée à la prise de médicaments contre l’épilepsie, la haute pression sanguine et le rhume, est à la base de la somnolence et des étourdissements.

L’effet de cette association est encore plus grave lorsque la médication est destinée à soigner les rhumatismes, l’arthrite, la douleur, les infections et la dépression.
Le patient peut en effet être confronté à des problèmes physiques et psychologiques caractérisés.

La faim, la fatigue et le stress

Le guide sur les niveaux de boissons recommandés n’est pas applicable aux personnes qui sont en proie à la fatigue, à la faim et au stress.
Celles-ci doivent plutôt revoir à la baisse les taux qui sont proposés. Plusieurs raisons expliquent cela.

L’alcool est plus rapidement assimilé par l’organisme d’une personne donc l’estomac est vide.
Cela fait que les effets se feront plus rapidement ressentir.

De même, une personne fatiguée a généralement un foie qui élimine l’alcool de façon imparfaite.
En conséquence, le taux d’alcoolémie sera plus élevé chez une personne fatiguée que chez celle qui est reposée.

Comment calculer le taux d’alcoolémie ?

Une personne qui prend conscience de la gravité des effets de l’alcool et qui désire surveiller sa consommation, doit suivre les niveaux de consommation recommandés.
Toutefois, elle devra également tenir compte des vulnérabilités individuelles et contextuelles que nous avons évoquées.

Par ailleurs, il importe avant tout de garder un œil sur la teneur en alcool de certains vins.
En effet, il existe parfois une variation de la teneur en alcool figurant sur l’étiquette. Il faut donc en prendre connaissance au préalable.

Pour établir son seuil de taux de consommation en alcool et ne pas enfreindre la loi, il est important de savoir calculer son taux d’alcoolémie.

Les facteurs à prendre en compte pour calculer le taux d’alcoolémie

Pour calculer le taux d’alcoolémie, il faudra prendre en compte 5 principaux facteurs :

  • Le taux d’alcool dans la boisson consommée (t)
  • La quantité d’alcool consommée (v)
  • La masse corporelle de l’individu (m)
  • La densité de l’éthanol
  • Le coefficient de diffusion

La densité de l’éthanol est égale à 0,80.
Elle est invariable. Quant au coefficient de diffusion, il est de 0,70 pour les hommes et de 0,6 pour les femmes.

La formule du taux d’alcoolémie est la suivante :

Soit TA le taux d’alcoolémie.

TA pour l’homme = (v x t x 0,80) / (m x 0,70)

TA pour la femme = (v x t x 0,80) / (m x 0,60)

Quelques indicateurs pour mieux interpréter votre taux d’alcoolémie

Lorsque le taux d’alcool dans le sang atteint une certaine limite, les effets deviennent de plus en plus sévères et peuvent plonger le consommateur dans le coma ou le faire passer de vie à trépas.

En fonction des effets, 6 paliers de taux d’alcool ont été établis :

  • De 0 à 50 mg /100 ml de sang

On parle dans ce cas d’un état de sobriété

  • De 50 à 100 mg/100 ml de sang

Le consommateur dont le taux d’alcoolémie est compris dans cet intervalle est confronté à une faible intoxication. Son état est caractérisé par une légère euphorie

  • De 100 à 200 mg/100 ml de sang

Il s’agit d’une intoxication moyenne. On parle dans ce cas d’état d’ébriété

  • De 200 à 300 mg/ 100 ml de sang

Nous sommes en face d’une grave intoxication, caractérisée par une ivresse avancée.

  • De 300 à 400 mg/ 100 ml de sang

Le consommateur est confronté dans ce cas à une intoxication très grave. On parle d’ailleurs d’un état de stupeur

  • De 400 à 500 mg/100 ml de sang

Le consommateur dont le taux d’alcoolémie est compris dans cet intervalle, fait face à une intoxication très grave. Il plonge dans un coma et peut passer de vie à trépas si on ne fait appel immédiatement à une assistance médicale et à la police sanitaire

Comme le dit l’adage, la modération a bien meilleur goût.
Il importe donc de connaitre son seuil de consommation pour ne pas être exposé aux conséquences dommageables de l’abus d’alcool.

 

 

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