Le gîte ou la chambre d'hôte ?

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Si vous aimez recevoir des invités et faire découvrir votre région, vous avez peut-être l'intention de vous reconvertir dans le tourisme et d'ouvrir un gîte.
Mais comme pour tout projet professionnel sérieux, il est important de se renseigner sur le processus d'ouverture d'un gîte ou d'une chambre d'hôtes avant de se lancer dans cette aventure.

  • Vous avez le sens de l'accueil ?
  • Vous êtes organisé ?
Sommaire
  1. - Que savoir sur la création ou reprise d'un gîte ?

  2. - Quelles sont les différences entre le gîte et la maison d'hôtes ?

  3. - Les normes ERP

  4. - Travaux nécessaires, mises aux normes

  5. - Formations obligatoires pour ouvrir un gîte

  6. - Gîte avec ou sans label ?


Que savoir sur la création ou reprise d'un gîte ?

Qu'il s'agisse de gîtes ou chambres d'hôtes, les deux concernent la location meublée saisonnière à but touristique et ne nécessitent pas de diplôme particulier pour être créés ou repris.
Si les clients ne voient pas toujours bien quelle est la différence entre les deux, pour l'exploitant, elle a toute son importance, tant au niveau juridique que du business plan.
La différence entre gîte et chambre d'hôtes repose principalement sur la façon d'accueillir les hôtes et la capacité maximale d'accueil.

Pour un gîte comme pour une chambre d'hôtes, il est possible d'exercer l'activité en tant que particulier ou d'ouvrir une société.

Quelles sont les différences entre le gîte et la maison d'hôtes ?

La chambre d'hôtes se situe dans la résidence principale de l'habitant, c'est-à-dire à la même adresse que lui, et partage les espaces communs avec l'hôte (même si la salle de bain privative se généralise, pour le confort des invités).
L'ouverture d'une chambre d'hôtes peut se faire dans une dépendance sur le terrain du propriétaire, mais dans tous les cas, elle ne pourra pas être située à une autre adresse même si celle-ci lui appartient aussi.

Le gîte au contraire est un bâtiment indépendant, pourvu de tous les équipements nécessaires et privatifs : chambres bien sûr, mais également salle de bain, cuisine et salon. Il peut donc se trouver à une adresse totalement différente de la résidence principale du propriétaire.

L'entretien des lieux pour ces deux formes de location est à la charge du propriétaire, mais dans le cas du gîte, il lui est permis de facturer ou déléguer cette prestation.
Enfin, le linge de maison n'a pas à être fourni par le propriétaire du gîte et il n'a pas non plus l'obligation de fournir un petit déjeuner (contrairement à la chambre d'hôtes).

La maison d'hôtes est aussi limitée à 5 chambres d'hôtes, pour un maximum de 15 pensionnaires simultanément.
Au-delà, l'établissement sera considéré comme un hôtel (et attention, la législation ainsi que les exigences changent drastiquement).

Le gîte n'a pas de limitations de ce type, pourvu que la location dure moins de trois mois et que les hôtes n'y élisent pas domicile.
Cependant, au-delà de 15 personnes dans un même gîte, les normes d'accueil changent : le lieu devient un établissement recevant du public (ERP) de catégorie 5, est renommé "gîte de grande capacité" et doit se conformer aux réglementations qui y sont liées, notamment la sécurité incendie et les normes PMR.

Les normes ERP

La mise en conformité des normes ERP a un coût élevé, parce qu'elle va très souvent nécessiter de lourds travaux, surtout concernant les matériaux résistants au feu, les accès et les sanitaires.
Les gîtes installés dans des bâtiments anciens et des demeures de charme sont rarement adaptés à ces normes drastiques dès le départ et nécessitent un réaménagement complexe.

En premier lieu, il faut se conformer aux normes de sécurité incendie sous peine de mettre ses hôtes en danger. En cas de drame, le propriétaire peut être poursuivi pour homicide involontaire "par violation délibérée d'une obligation de sécurité" !
Cela consiste par exemple à ménager et dégager des issues de secours, poser des portes antipaniques, des trappes d'évacuation des fumées et à disposer des extincteurs.
Notez que le détecteur de fumées est de toute façon obligatoire dans toutes les habitations, mais la conformité du réseau électrique et sanitaire est également exigée.

Du côté de l'accueil des personnes à mobilité réduite (PMR), il s'agit principalement de faciliter les accès par la création de rampes, d'élargir les portes et les couloirs pour permettre la manœuvrabilité d'un fauteuil roulant, d'installer des alarmes sonores et visuelles, et surtout, de mettre les sanitaires aux normes pour les personnes en situation de handicap.

Il faut donc bien réfléchir avant d'envisager de faire dépasser la capacité d'accueil d'un gîte au-delà de 15 personnes : quitte à le faire, autant que ce soit pour de très grands groupes, sinon vous aurez du mal à en amortir le coût.

Travaux nécessaires, mises aux normes

On estime que les personnes à mobilité réduite représentent près de 20% de la population.
À ce titre, la loi de février 2005 "pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées" impose aux locaux de type ERP d'être mis aux normes d'accessibilité et d'usage.
Cela concerne l'intérieur des lieux, mais également l'extérieur (place de parking notamment), et pas seulement en ce qui concerne les PMR.
Les personnes malvoyantes ou malentendantes sont également concernées. Dans ce cadre, vous aurez besoin d'un permis de construire ainsi que d'un registre public d'accessibilité (Ad'ap), et vous devrez vous former aux besoins spécifiques de cette population.

Notez que l'accessibilité pour les personnes handicapées peut être un véritable atout pour votre gîte : l'offre de locations saisonnières entièrement adaptées aux handicapés est en effet réduite, alors que la demande est forte.
Ce peut être une opportunité de développer votre activité !

Formations obligatoires pour ouvrir un gîte

Si aucun diplôme n'est requis pour ouvrir un gîte, en revanche la formation est fortement recommandée, surtout si vous n'avez jamais travaillé en hôtellerie.
Par contre, si vous envisagez de proposer des repas (hors petit déjeuner) et d'y servir de l'alcool, vous devrez obligatoirement disposer d'une licence restaurant, accordée au détenteur d'un permis d'exploitation.
Pourquoi ?

La formation au permis d'exploitation a pour but de sensibiliser les exploitants à la lutte contre l'alcoolisme et à la répression de l'ivresse publique, ainsi qu'à la protection des mineurs et à la prévention des nuisances sonores.
À l'issue de cette formation, à renouveler tous les 10 ans, l'exploitant est tenu de respecter la législation sur la vente d'alcool en toute connaissance de cause.

Si votre établissement est classé ERP, vous aurez besoin de suivre une formation de sécurité incendie, qui sensibilise aux risques incendie et donne les premiers gestes à effectuer en cas de danger pour combattre le feu, organiser une évacuation d'urgence ou venir en aide à une victime.
La formation aux gestes de premiers secours est également obligatoire. L'installation d'un défibrillateur cardiaque sera exigée, ainsi que la formation d'au moins une personne à son utilisation.

Enfin, si vous proposez des repas, en plus de la licence restaurant, vous pouvez aussi vous former aux normes HACCP hygiène et sécurité, qui sensibilisent le personnel à la marche en avant, aux bonnes pratiques, à la sécurité alimentaire et aux gestes anti-gaspillage.

Notez que ces formations sont particulièrement rassurantes pour vos hôtes et peuvent donc constituer un atout même si votre gîte n'est pas un ERP.

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Gîte avec ou sans label ?

Faire inscrire votre gîte à un label demande de se conformer à un cahier des charges précis, qui varie selon le label et dont la note représente un gage de confiance et de qualité pour le public.
Les plus connus sont Gîtes de France et Clévacances, mais il en existe d'autres comme l'Accueil Paysan.
Attention, chaque label a ses propres exigences et ses spécificités, mais vous offrira également une mise en avant de votre gîte sur les sites dédiés à la location touristique saisonnière.
C'est un avantage qui vous apportera plus de notoriété, et donc augmentera vos chances de louer.

Vous pouvez demander à être labellisé, auprès du site de Gîtes de France par exemple.
À la suite d'une visite de classement par un organisme accrédité, vous recevrez une note officielle que vous pourrez afficher à l'intention de vos futurs pensionnaires.

Cette note sera valable quelques années, mais vous pouvez demander un reclassement régulièrement ou cesser votre partenariat avec ce label.Afin de vous aider dans votre démarche, voici plus d’informations concernant les gîtes.

Si le fait d’accueillir des étrangers dans votre logement personnel vous déplaît, ou que la charge de travail des chambres d’hôtes vous effraie, vous pouvez opter pour l’ouverture d’un gîte.

Par définition, un gîte est un logement proposé à la location indépendant mais à proximité du votre. Il doit être loué meublé et peut être, une villa, une maison, un appartement, un studio…

En tant qu’exploitant, vous devez vous assurer de la propreté et de l’entretien du gîte avant, pendant et après le séjour de vos hôtes.
Il existe plusieurs formes de gîtes vous permettant d’accueillir jusqu’à 50 personnes en même temps (gîte d’étape et gîte de séjour).

Vous pouvez également créer un gîte d’enfant en obtenant l’agrément « famille d’accueil ».
Vous souhaitez changer d’activité professionnelle et vous pensez à ouvrir une chambre d’hôte ou un gîte.
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